Une cigarette après le boulot (pv Night)

Et allez, encore une journée qui était sur le point de se finir, enfin.
Quoi ? Mugen détester son travail aussi ennuyeux que la reproduction de coccinelles cannibales ? mais non voyons, qu'allez-vous donc chercher là...
C'est absolument impossible, il aime vraiment penser les pauvres petites plaies des petits enfants qui viennent pleurer dans les jupons de leur mère à la moindre petite coupure...
Tellement que lorsque le dernier était petit patient était arrivé, alors qu'il était complètement crevé, l'infirmier n'y était pas allé en douceur...
Tant pis. Après tout, une marque de seringue un peu trop enfoncée finit bien par partir nan ?
Et puis le regard outré de la jolie petite maman n'allait pas lui changer la vie de toute façon.

C'est donc fatigué, une veine apparente au niveau de la tempe, qu'il sortit de l'hôpital, soupirant de bien être en sentant l'air frais de la nuit lui effleurer le visage.
Plus besoin d'étouffer sous sa contraignante blouse blanche et la nuit venait à lui comme une délivrance à son dur labeur (pauvre chou).
Mais bref, soit, passons, il était temps de rentrer bien sagement chez soi.

Alors qu'il s'apprêtait à partir, il entendit un bruissement un peu plus loin derrière lui.
Pas plus inquiéter que ça, notre Mugen-Anzo Zwalh national (il aurait pas pu trouver plus court ? =_=) reprit tranquillement son chemin.
Après tout, des bruits étranges, on en entendait tous les jours.. et puis, ce devait encore un gamin qui trainait dans l'coin, yavait pas vraiment de quoi fouetter un chat.
Seulement le bruit se fit de nouveau entendre, plus pret cette fois.

Mugen se retourna alors brusquement, s'énervant de nouveau.

"et puis bien sur, on y voit rien !...tss"

Pestant tout seul, l'infirmier tenta vainement de percevoir quelque chose.
Ne voyant donc quedalle, il fourra ses mains dans ses poches, soupira tout en s'adressant à celui ou celle qui trainait encore dans les rues au lieux d'être bien sagement chez papa-maman, blasé:

"c'est plus l'heur de jouer maintenant...faudrait p't'être songé à rejoindre le gentil marchand de sable..."

Night s’était blessé en voulant échapper à des chiens enragés, alors qu’il voulait juste se réchauffer un peu dans le lit du maître de maison… Un riche quoi. Il avait une entaille dans le bas du ventre, et qui remontait. Il avait mal calculer son coup lorsqu’il avait sauté par dessus le portail avec du barbelait au dessus…

Il essayait de dissimuler sa plaie par son bras droit, afin de ne pas inquiéter la foule du soir, et essayait tant bien que mal de marcher droit… Mais il avait tout de même perdu beaucoup de sang, même si l’entaille n’était pas très profonde.

Il se dirigeait vers l’hôpital, pour piquer quelques bandages qui devrais suffire pour arrêter de faire saigner sa plaie… enfin peut-être. Il marchait assez rapidement, et son sang coulait à flot. Il faisait une longue trainée derrière lui.

Il arrivait sur le chemin qui menait vers l’hôpital, quand une douleur surgit de son ventre. Il serra son bras contre sa plaie, ferma les yeux, et tomba à genoux. Ça fut un drôle de bruit, qui plus est, personne ne serait rassurer d’entendre ça, et s’empresserait de rentrer chez soi. Il se dit alors

*pense : courage, on y est, à quelque mètres…*

Il posa une de ses mains au sol, et se releva tant bien que mal. Il allait à droite à gauche, zigzagant, mais toujours essayant d’atteindre son but. Mais, il chuta contre une racine d’arbre qui le cachait alors, et s’étala au sol. Il était maintenant visible, mais lui, ne voyait presque plus grand chose, tout du moins, plus très net. Sa vision était troublée, et son sang ne cessé d’accroitre sur l’herbe humide.

Il entendit vaguement quelqu’un dire quelque chose, mais ses sens diminuaient. Il n’avait que sa force dans les bras pour continuer sa route. Il rampait dans le vide, il mettait toute ses forces pour avancer, mais ça augmentait sa perte de sang.

Il ne voulait pas finir ainsi, il avait d’autre but. Et il était bien prêt à les atteindre. Alors qu’il se concentrait sur l’espèce de lampadaire en face de lui, il entendit comme des pas se diriger vers lui… Ne sachant pas si c’était quelqu’un de bien ou pas, il montra le crocs… Il était à l’affut, et la panique le gagnait du fait de perdre ses sens, de périr ici…

Il ne se le pouvait pas… puis…

Mug resta interdit.
Ce ne pouvait être vrai.
Il ne pouvait pas y avoir, à un ou deux mètres de lui, un neko au sol, visiblement blessé et, vu la jolie petite trainée sombre derrière lui, sur le point de crevé n'est-ce pas ?
C'était quelque chose de tout à fait impossible, surtout qu'il venait enfin de quitter cette saleté de boulot pour aller se la couler douce et dormir peinard chez lui...si ?
Si...

L'infirmier se passa une main sur le visage en soupirant.
Décidément, le sort ne l'aimait pas beaucoup.
Il regarda encore un instant le plus jeune, estimant à peu près, d'après ce qu'il pouvait voir, l'étendu des dégâts.
Finalement, il s'approcha de celui qui montrait à présent les crocs, s'accroupissant devant lui, ses avant bras posés nonchalamment sur ses genoux .

"Tu peux ranger l'artillerie petit, c'est pas vraiment dans mes habitudes d'achever ceux qui s'présente à moi...
mais si tu souffre trop, si tu veux, je peux abréger tes souffrances..."

C'est sur ses douces paroles que Mugen prit le neko et le porta, bien malgré lui, à l'hôpital.

*Bye Bye le repos tranquille....*

Il le déposa dans une chambre libre, non loin de son bureau.
D'ailleurs, cette chambre était souvent inoccupée, et il veillait à ce que ce soit toujours le cas.
"pour les cas d'urgence" disait-il au directeur de l'hôpital.
Après avoir déposer son colis donc, l'infirmier fouilla rapidement dans les tiroirs des deux pauvres meubles qui occupaient la pièce, avant d'en sortir le tout nécessaire aux premiers soins.
Retournant vers son patients, il pu examiner plus attentivement la plaie.

"mouais...tu t'es vraiment pas loupé pour le coup..."

Et c'était le moins qu'on pouvait dire.
Mais soit, il allait faire son boulot, commençant par désinfecter la plaie béante. Précisons qu'il y va tout en douceur...(ironie bien sur, Mugen n'est pas vraiment le genre de personne doux et gentil) espérant vraiment que ce p'tit allait le rembourser convenablement pour ce geste de trèès grande charité (genre).

Un peu plus tard, l'infirmier se redressa, râlant d'avoir mal au dos.
La blessure était panser, mais il restait encore un détail à régler.

"Bon, c'est quoi ton groupe sanguin ? parce que soit t'es un no life complet et tu ressemble naturellement à un cachet d'aspirine, soit faut te mettre une perfusion de sang..."

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